Un enseignement pluridisciplinaire sur les enjeux de la transition sociale et écologique

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Pour la deuxième année consécutive, l'Université Paul-Valéry propose aux étudiants en licence un enseignement transversal intitulé "Humanités écologiques". La formation mobilise plus de 40 enseignants, enseignants-chercheurs et chargés de cours, pour 1 492 étudiants en licence.

Des dérèglements climatiques aux impacts socio-économiques, de l’érosion de la biodiversité aux questions de justice sociale, les enseignements offrent un regard interdisciplinaire sur les enjeux de la transition sociale et écologique, en combinant de manière originale les apports : 

  • des sciences de la vie et de l'environnement ;
  • des sciences humaines et sociales ;
  • des lettres, des langues et des arts.

Les Humanités écologiques à l’UPVM3 s’intéressent en particulier aux récits de la transition comme un levier pour la transition sociale et écologique. Les enseignants sont aussi invités à analyser et échanger sur leurs pratiques pédagogiques pour accompagner au mieux les étudiants. Un ingénieur pédagogique dédié aux Humanités écologiques joue un rôle essentiel dans le soutien à la coordination des enseignements.

Certains doctorants participent aux activités d’enseignement. La formation des formateurs constitue en effet une priorité pour l’UFR6, impliquée dans ce cursus avec la Direction de la transition écologique et sociétale (DTES). La valorisation de leur engagement est essentielle pour former un plus grand nombre d’étudiants et leurs retours positifs sont encourageants afin de mobiliser une plus large communauté pluridisciplinaire (UPVM3, CNRS/CEFE, IRD, CIRAD, associations étudiantes, etc.). Un chercheur du CIRAD, Stefano Farolfi (laboratoire G-EAU), intervient déjà dans les cours en Humanités écologiques sur la question de la gestion des communs ; par ailleurs, plusieurs professionnels et membres d’associations ont rencontré les étudiants sur le Campus ainsi que dans les sorties de terrain.

Des actions de sensibilisation et sorties sur le terrain

Par un large panel d'activités – sciences participatives, narrations, exercices attentionnels, créations, visites, rapport d'expérience… – les Humanités écologiques mettent l'accent sur l'appropriation concrète et sensible des savoirs, la créativité et l'engagement des étudiants.

Dans certains cours, les enseignants peuvent proposer de faire classe dehors et créer un lieu d’apprentissage innovant alliant l’expérience sensible à la connaissance scientifique des écosystèmes naturels et des sociétés. Ils sont soutenus et accompagnés par l’UFR6 et la DTES pour l’organisation de conférences, ateliers et sorties mettant en avant la recherche, les solutions et innovations du territoire pour favoriser le passage de la prise de conscience à l’action collective.

La proximité et la diversité des écosystèmes aux alentours de l’université sont un atout pour sensibiliser les étudiants et susciter leur engagement. En effet, les sorties sur le terrain permettent aux participants d'être en contact direct avec les écosystèmes naturels : il s'agit d'une pédagogie fondée sur l'expérience (pédagogie expérientielle).

Dehors, tous nos sens sont sollicités pour apprendre et pour percevoir les éléments naturels. La salle de classe ou l'écran de l'ordinateur ne limitent plus l’accès au monde. Par ailleurs, la description des interactions entre la faune, la flore et tous les éléments d'un écosystème se déroule au cœur de l'environnement naturel et pas hors cadre. Nous pouvons toucher, sentir, voir... dans la perspective d'une pédagogie sensible.

Les sorties sur le terrain nous aident aussi à ressentir le fait de faire partie d'un ensemble plus vaste et à être plus conscients de nos relations d'interdépendance. Rebecca Degregori, doctorante et chargée de cours en Humanités écologiques, a interrogé les étudiants : "[Leurs] témoignages reflètent la transformation de leurs perceptions et attitudes envers l'environnement, passant d'une vision distante ou indifférente à une participation active et responsable dans la protection de la nature. L'émerveillement suscité par la beauté et la complexité du monde naturel a alimenté un sentiment d'affection et de connexion émotionnelle avec les espèces animales et les écosystèmes, les incitant à agir pour promouvoir la durabilité et adopter des comportements respectueux de l'environnement".

Dernière mise à jour : 18/06/2024